ALLIMAND EN AMONT DU CONGRÈS ATIP 2016

EN AMONT DE LA 2EME EDITION DES RENCONTRES DE L’UNION PAPETIERE ATIP 2016 PROCHAINEMENT A GRENOBLE
Interview avec Franck RETTMEYER, Président d’ALLIMAND, Concepteur et constructeur de machines à papier et matériaux fibreux depuis 1850
Monsieur RETTMEYER, vous tournez « à plein régime » en cette fin d’année, avec des contrats prestigieux, et notamment celui de la machine à papier qui va fabriquer le billet de banque EUROPAFI / BDF … Quels sont vos facteurs de succès ? La reprise est-elle confirmée globalement sur le plan économique ou bien ce niveau d’activité est-il propre seulement au Groupe ALLIMAND ?

Franck RETTMEYER : La reprise n’est pas propre au groupe ALLIMAND. En 2008 – 2009, nous avions décidé de nous recentrer sur les papiers à très haute valeur ajoutée. Ce recentrage nous a permis de prendre des commandes, dont celle d’EUROPAFI et de compléter notre portefeuille, avec des commandes de machines à fibres longues installées dans le monde entier. Cette conjonction d’éléments, poussée par un marché qui investit, ainsi que par la bonne santé des papiers d’emballage, nous permet de prendre des commandes et de tourner effectivement « à plein régime ».

Pour l’année prochaine, votre portefeuille de commandes affiche une belle santé avec notamment la commande d’une nouvelle machine « fibres longues » en Asie, une machine à papier spéciaux en Chine, et la livraison de la machine de Banque de France. L’Asie, c’est donc l’eldorado des constructeurs de machines à papier ?
Franck RETTMEYER : Tout d’abord cette machine « fibres longues » en Asie, représente un nouveau succès pour ALLIMAND, en complément de commandes d’autres machines à papier, prises quelques mois auparavant. La Chine n’est pas l’eldorado, bien au contraire, le continent asiatique se ferme depuis quelques années. En revanche, les Chinois sont très demandeurs de machines et de process très techniques, auxquels ALLIMAND est en capacité de répondre.

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La nouvelle caisse hydraulique S4 -dernier développement d’ALLIMAND

Votre projet de fusion-acquisition aux ETATS UNIS commence à prendre forme… Pouvez-vous nous en dire plus et nous indiquer les impacts directs sur votre offre produits, votre marché et enfin en termes d’emploi sur la région… ?

Franck RETTMEYER : Ce projet va se concrétiser avant la fin de l’année. Il permettra à ALLIMAND de se renforcer sur des machines « high tech » et par conséquent de toucher de nouveaux clients, grâce à l’acquisition de nouvelles technologies. Compte-tenu du ralentissement des investissements en Asie et en Chine, il était indispensable de trouver de nouveaux marchés, et le marché de l’Amérique du Nord est tout à fait approprié pour ce type de machines.
Nous avons déjà livré cette année une machine fibres longues aux USA, pour un grand groupe international. Cette fusion- acquisition s’inscrit dans la continuité de cette commande. Rendez-vous sera pris d’ici à la fin de l’année, le temps de finaliser les contrats de reprise dont la rédaction est un peu complexe, compte tenu des lois américaines.

ATIP 2016 : Quel message souhaiteriez-vous faire passer dans le cadre de ces 2èmes rencontres de l’Union Papetière, en tant que Capitaine d’Industrie d’un Groupe ? Quelle place peut encore espérer occuper l’Industrie aujourd’hui dans l’économie française… ?

Franck RETTMEYER : Une association technique est toujours représentative des sociétés qu’elle représente. L’ATIP réussit à réunir des papetiers et des constructeurs. Nous ne pouvons que l’encourager à persévérer sur cette voie. Pour un constructeur comme ALLIMAND, c’est l’occasion de présenter ses références, ses succès avec ses clients et ses nouveaux produits. Cette année, nous présenterons notre nouvelle caisse hydraulique S4 – ernier développement d’ALLIMAND, dont le 1er succès commercial a été enregistré en Thaïlande.
Cette question relative à la place de l’Industrie dans l’économie française est plus politique. Il est certain que jusqu’à ces dernières années, la consommation a été davantage favorisée, au détriment de la création de produits et leur fabrication sur le sol Français. Nous avons besoin d’une industrie forte, d’une agriculture forte qui, permettront également de développer le secteur tertiaire. Inverser la courbe du chômage, relancer les investissements en France nécessitera encore du temps dans un pays dont la croissance est quasiment nulle…

CONGRES ATIP : 8 – 9 novembre 2016
GRENOBLE – Alpes Congrès